L’isolation comme moyen d’assurer la qualité de vie
La population mondiale s’élevait à 7,6 milliards d’individus en 2017 et devrait atteindre 8,6 milliards en 2030. Il est évident que les enjeux touchant la qualité de vie sont multiples. Or, l’un des défis majeurs de notre époque représentant une menace pour la santé de l’humain et de la planète réside dans la lutte ou l’adaptation aux changements climatiques.
Consultez ce blogue pour mieux comprendre les causes à l’origine des mesures d’adaptation aux changements climatiques et voyez pourquoi l’isolation figure parmi les solutions pour y parvenir.
S’adapter aux changements climatiques
Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les changements climatiques sont une variation de l’état moyen du climat et/ou de sa variabilité persistant pendant de longues périodes, soit généralement des décennies (GIEC, 2014). Bien qu’ils soient concrètement considérés depuis la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en 1992, leurs répercussions physiques et écologiques menaçant notre mode de vie et l’avenir de notre planète sont de plus en plus évidentes.
Les répercussions des changements climatiques
Que leurs effets soient déjà visibles actuellement ou qu’ils soient projetés vers l’avenir, les changements climatiques exercent une pression grandissante sur le secteur des bâtiments. En plus de la fonte du pergélisol dans les régions nordiques et de l’érosion des berges dans les régions côtières, les risques de vagues de froid et de chaleur extrêmes ainsi que de précipitations abondantes sont quelques exemples de répercussions. À cela s’ajoutent d’autres phénomènes comme l’augmentation du contenu en eau de la neige, les îlots de chaleur urbains, les inondations, les cycles de gel-dégel, les canicules, les glissements de terrain, les sécheresses, les microrafales et les tempêtes post-tropicales qui s’intensifieront et se produiront plus fréquemment au fil du temps. Ces phénomènes exercent une pression sur toutes les infrastructures, incluant les bâtiments (Ressources naturelles Canada, 2016).
Pour faire un parallèle avec la logique de subsistance précédant les années 1950 où les bâtisseurs devaient vaincre les aléas climatiques de l’hiver, les effets exercés par la nature semblent de plus en plus préoccuper la société. À titre d’exemple, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) a publié en 2017 un rapport relatant plus de 13 aléas climatiques pouvant affecter son parc immobilier, incluant ses occupants. L’ouvrage expose la nécessité d’instaurer des mécanismes permettant de prévenir les effets des changements climatiques. En plus de représenter des risques pour la durabilité des matériaux, ces aléas augmentent la probabilité de dommages majeurs pouvant compromettre la santé et la sécurité de la population (MSSS, 2017).
Le cas des canicules et des inondations
Pour exposer la gravité des répercussions, prenons pour exemples deux sujets d’actualité : les canicules et les inondations.
Selon le Dr Pierre Gosselin, coordonnateur du programme santé chez Ouranos, consortium sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques, les changements climatiques bouleverseront le climat du Québec, ce qui veut dire que pour une agglomération comme Montréal, le nombre de jours de canicule pourrait tripler au cours des 30 prochaines années (Pilon-Larose, 2018). Or, les données météorologiques vont en ce sens. L’augmentation de la température de l’air figure parmi les répercussions qui se produisent déjà actuellement (Ressources naturelles Canada, 2016). Néanmoins, en raison de la variabilité naturelle du climat, il est possible que les canicules ne se produisent pas chaque année ou qu’elles n’aient pas la même intensité. Par exemple, les autorités québécoises ont recensé plus de 90 morts potentiellement attribuables à la canicule de juin à juillet 2018. Le dernier épisode similaire est survenu à l’été 2010 avec plus de 106 morts (Bélice, 2018).
Les inondations, quant à elles, constituent le risque naturel qui survient le plus fréquemment au Canada (Sécurité publique Canada, 2018). Bien que les causes soient multiples et variées, les rapports scientifiques démontrent que la probabilité des répercussions s’élève également. L’augmentation significative des chutes de pluie dans presque tout le Canada figure déjà parmi les constats effectués aujourd’hui (Ressources naturelles Canada, 2016). En guise d’aperçu, les inondations survenues au Québec au printemps 2017 ont affecté 291 municipalités à travers 15 régions administratives (Ministère de la Sécurité publique [MSP], 2017).
Dans la majorité des cas, les effets négatifs de ces phénomènes peuvent être significatifs pour la santé et le confort des occupants.
Atténuer certains effets grâce à l’isolation
Les choix en matière d’isolation et d’étanchéité peuvent avoir une influence sur les conditions de température et d’humidité à l’intérieur. En considérant la hausse anticipée des vagues de chaleur et des précipitations par exemple, il est probable que les bâtiments présentant une isolation et une étanchéité insuffisantes ne soient pas adaptés au nouveau climat qui s’installe progressivement.
Contrer les vagues de chaleur et de froid extrêmes
Comme il a été soulevé plus tôt, les bâtiments ainsi que leurs occupants, seront de plus en plus exposés aux vagues de chaleur et de froid extrêmes. Or, un bâtiment mal isolé est plus vulnérable aux effets de ces aléas climatiques. En conservant mieux la fraîcheur en été et la chaleur en hiver, cette forme de stratégie passive contribue à assurer un meilleur contrôle thermique à l’intérieur du bâtiment. À vrai dire, cela permet non seulement d’assurer le confort thermique des occupants, mais aussi de réduire la consommation d’énergies attribuables aux besoins en climatisation et en chauffage (INSPQ, 2016).
Résister aux précipitations abondantes et à l’humidité excessive
Les problèmes d’humidité dus à une mauvaise étanchéisation du bâtiment peuvent exposer les occupants à d’autres facteurs aggravants comme ceux associés à une mauvaise qualité de l’air et à l’inconfort thermique. Dans une perspective de santé publique, miser sur une enveloppe plus performante devient un moyen de renforcer la barrière physique vouée à limiter l’exposition des occupants aux stress physiques et aux contaminants provenant de l’extérieur. Une bonne étanchéité et une imperméabilisation de l’enveloppe du bâtiment peuvent limiter le potentiel d’infiltration d’eau et de croissance d’agents microbiens associés à l’humidité excessive, comme les moisissures (INSPQ, 2016).
En définitive, les techniques d’isolation et d’étanchéisation constituent une solution passive simple et efficace afin d’améliorer l’enveloppe du bâtiment à l’égard des changements climatiques. Néanmoins, l’entretien régulier du bâtiment, incluant des matériaux composant l’enveloppe, s’avère indispensable afin de contrôler les risques liés aux phénomènes météorologiques soutenus et/ou extrêmes.